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Introduction :
Cette fiche technique porte sur l’élevage des bénitiers et leur potentiel sur les marchés existants et futurs. Elle s’adresse en priorité aux services des pêches de Nouvelle-Calédonie, afin de les appuyer dans leurs travaux sur le développement aquacole. Dans l’immédiat, l’élevage de bénitiers en Nouvelle-Calédonie est possible dans un contexte artisanal et limité. Toutefois, le bénitier qui est un animal remarquable par son mode d’alimentation autotrophe et dont plusieurs espèces sont présentes dans le lagon calédonien pourrait présenter un fort potentiel dans un contexte alimentaire mondial changeant.
Les bénitiers sont des mollusques bivalves de la famille Tridacnidae. En Nouvelle-Calédonie, cinq espèces des genres Tridacna et Hippopus sont présentes et toutes sont intéressantes pour l’aquaculture. Le naissain de bénitier ne peut pas être collecté dans le milieu naturel, il est nécessaire d’avoir une écloserie (sauf dans des cas très particuliers, comme le site de Tatakoto en Polynésie française qui est un atoll fermé avec une très haute densité de géniteurs). Les bénitiers peuvent être produits pour la consommation humaine, pour le marché de l’aquariophilie, et pour les activités de repeuplement, réensemencement et amélioration des stocks naturels. Bien qu’étant capable de filtrer le phytoplancton, les bénitiers se nourrissent essentiellement par la photosynthèse (jusqu’à 90 % de l’alimentation pour les adultes), effectuée par leurs zooxanthelles (une algue photosynthétique vivant en symbiose dans leur manteau).